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Retrouvailles avec la neige

Le 25 septembre j’ai pris la direction de l’Autriche afin de prendre part à un camp d’entraînement sur neige. Étant donné que l’entraînement sur neige se faisait sur un glacier situé à 2600m d’altitude je ressentais les effets de celle-ci alors je devais rester vigilant face aux signes de fatigue.

 Le camp était divisé en trois blocs sur neige en altitude. Deux blocs de 3 jours et un de 4 jours au sommet du glacier. Ces blocs étaient espacés de deux jours à basse altitude. La première journée en bas était une journée d’environ 2h d’entraînement avec des intensités courtes mais très intenses. La deuxième journée en était une de repos, ce format me donnait 10 jours sur neige en 16 jours d’entraînement.

La durée des entraînements sur le glacier variaient entre 2h30 et 4h00. Mon focus principal lorsque j’étais sur la neige était mon geste technique. J’ai fait beaucoup de séances vidéo afin de corriger mes lacunes techniques. Pendant ces 10 jours, j’ai cumulé 35 heures de ski sur neige et j’ai testé 6 paires de ski de style classique. Je suis content d’avoir maximisé chaque minute de ces 35 heures. Les raisons pour lesquelles j’étais en Autriche étaient claires dans ma tête, j’étais là pour en faire mon camp d’entraînement le plus efficace et bénéfique de ma carrière. Chaque matin, je montais sur le glacier non pas pour les beaux paysages comme certains pourraient le croire, je montais au sommet comme si j’entrais au travail, j’avais un objectif de fixé et je travaillais pour l’atteindre.

Le glacier était en parfaite condition, pas de plaques de glaces ni de saleté.

Lors des jours passés en plus basse altitude je faisais des intensités variant de 30 secondes à 1 minute. Plus le camp avançait plus je me sentais bien et plus je sentais que j’étais fort. La dernière séance du camp s’est fait au milieu du 3ième bloc. J’ai fait un échauffement de 5 minutes en gardant un certain contrôle (pulsations entre 160 et 170 BPM). Ensuite, j’ai fait 6 x 30 secondes ‘’all out’’ avec 2 à 3 minutes de repos. Le long repos permet de bien récupérer entre les intensités afin de pouvoir aller à la vitesse maximale à chaque répétition et permettre de travailler l’anaérobie, la filière énergétique associée à la «vitesse pure». Lors de cet entraînement je me sentais extrêmement puissant et rapide. J’avais l’impression que je n’avais jamais été aussi vite sur des skis. C’était un très bon signe puisque normalement l’entraînement de volume en altitude endors mon système nerveux ce qui a pour effet de nuire à ce type d’effort. J’avais la confirmation que mon camp avait été efficace et que les décisions prises tout au long étaient les bonnes.

Entraînement à plus basse altitude, plusieurs montées de col en double poussée.

 Je suis revenu au Canada le 13 octobre, fatigué mais extrêmement satisfait de mon camp qui a été le meilleur des dizaines de camp que j’ai fait dans ma vie. J’ai pris 5 jours de repos suivi de quelques jours d’entraînement plus «molo». Comme l’oblige la vie d’athlète-étudiant, pendant mon repos je passais mes journées complètes à l’école, chose que je ne suis pas habitué de faire. L’école aussi c’est du sport... L’objectif pour la prochaine semaine est de récupérer à 100% des 55 heures d’entraînement que j’ai fait lors des 16 derniers jours. Après ce repos, je commencerai le bloc d’intensité le plus important de l’année. Les effets « négatifs » de l’altitude se transformeront tranquillement en effets «positifs» et m’aideront à avoir de meilleurs entraînements d’intensités. Alors pour profiter au maximum du séjour en altitude je me dois de commencer ce bloc d’intensité avec la meilleure forme possible. Voici ce qui résume mon séjour en Autriche qui fut plus que bénéfique et qui est le présage d’une bonne saison pour moi. 

Phil  

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